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  >  Quotidien   >  S’milers #12 : Liberté neutronique, quand Ludivine, l’électron libre sillonne l’Europe !

Belle rencontre : 
Au détour d’un virage dans les îles Lofoten, nous sommes tombés sur Ludivine et son super van Didier. Une vanlifeuse en baroude depuis plus d’un an. Tombée sous le charme de la « patte de lynx » norvégienne, elle nous a fait découvrir ce petit bout de paradis qui est devenu son terrain de jeu ! 

Parles-nous un peu de toi ?

Hello,

Moi c’est Ludivine ou Lulu (pour les intimes), je voyage seule à bord de mon Volkswagen T4 de 1987 depuis 418 jours maintenant !

Pour vous en dire un peu plus sur ma vie d’avant, j’étais esthéticienne et cosméticienne de formation, puis j’ai très vite évolué en tant que commerciale et formatrice en naturopathie, phytothérapie et aromathérapie. Je suis passionnée par la médecine douce, c’est un vrai trésor que nous offre la nature…

Je vivais à 200 à l’heure, dans une boucle infernale du métro – boulot – dodo, je ne prenais plus le temps d’écouter mes envies. Alors j’ai sauté le pas, en quittant mon quotidien monotone pour vivre la vie dont je rêvais depuis toujours et ainsi me rapprocher au mieux de la liberté !

Ludivine et son compagnon de route, Didier !

Alors outre le fait d’être Doc’ Lulu à bord de ma roulotte, je m’amuse à dire que je suis une citoyenne du monde, d’autant plus maintenant que je suis en baroude en Europe et que je rencontre des sourires de tout horizon !

``On a qu’une vie ! Alors réveillez-vous, c’est maintenant ou jamais pour réaliser vos rêves les plus fous…``

Personnellement, quand j’hésite, je me répète cette phrase et je fonce !

D’où t’es venue l’envie de partir vivre en van ?

Je rêvais de voyage, mais je ne savais pas comment le concrétiser. Plusieurs solutions s’offraient à moi : l’auto-stop, un Tour du Monde, un Programme Vacances Travail…

Et pour être honnête avec vous, je n’avais jamais pensé à l’option : vivre en van !

L’élément déclencheur, je ne m’en souviens plus trop… Peut-être en regardant une émission sur les campings cars et autres véhicules aménagés…

En tout cas, je peux affirmer aujourd’hui que c’était l’alternative parfaite ! Je ne m’engageais pas sur quelque chose de trop complexe : j’aurais toujours ma maison sur roues avec moi… Et puis en Europe, pas de frontières, alors j’ai foncé !

Pourquoi as-tu choisi « Didier » comme nom à ton bolide ?

À la base il devait s’appeler « Barracuda », puisqu’en le ramenant de la pointe de la Bretagne, j’avais remarqué que de dos, ma nouvelle maison roulante avait une belle crête !

Mais après réflexion ce n’était pas assez percutant et c’est finalement « Didier » que j’ai choisi ! Pour la petite histoire, dans mon groupe de potes, tous les garçons sont des « Didier » alors j’ai voulu, en quelque sorte les embarquer avec moi… C’était ma manière à moi d’humaniser mon compagnon de route. Et franchement, qu’est-ce qu’on se sent bien dans Didier !

Pourquoi ce modèle ?

J’ai commencé mes recherches en consultant un garagiste proche de chez moi, je recherchais le célèbre T3 Volkswagen, pour toute l’image que ce véhicule représente : le côté hippie, le surf, les vacances, le soleil…

Au vu de mon périple, il m’a alors fortement déconseillé de prendre ce modèle et m’a orienté vers son grand frère le T4. Selon lui plus robuste et qu’en cas de pépin je trouverais assez facilement un distributeur de pièces et ce, un peu partout dans le monde.

Les T4 ne sont pas souvent aménagés, et personnellement je voulais partir au plus vite et ne pas m’embêter avec l’aménagement…

J’ai trouvé Didier sur leboncoin.fr, il avait une allure bien à lui, une couleur verdoyante, il était super bien entretenu, fonctionnel, n’avait pas de douche et ni de toilettes mais ce n’était pas grave… Je voulais retourner aux sources et au final ça ne m’a jamais manqué !

As-tu une date de fin pour cette aventure ?

J’en avais une avant de partir et désormais non !

J’avais calculé mon budget sur 1 an, finalement cela fait 13 mois que je suis sur la route et j’ai encore de quoi tenir pour voyager un peu. Alors l’aventure continue !

Et puis après 19 pays et 2 îles, je me rends compte que l’argent n’est pas un frein, je peux travailler à distance, faire du couchsurfing ou encore être volontaire bénévole…

La recette magique : une bonne dose de volonté et d’envie !

Quelles sont tes prochaines destinations ?

Et bien, si j’arrive à quitter la Norvège un jour… Je compte traverser la Suède par le nord pour rejoindre la Finlande puis redescendre sur les pays Baltes, par la Pologne et la Slovaquie… C’est déjà un bon programme, pour le reste on avisera plus tard !

Une souriante anecdote à nous raconter ?

Volontaire dans le refuge des ours orphelins en Croatie, j’avais pour responsabilité de les nourrir ainsi que l’accueil des visiteurs. Rapidement intégrée dans le village, j’ai été invité à fabriquer avec les habitants, leur eau de vie locale : le RAKIJA.

C’est Anksa, un petite grand-mère et son fils Popom qui m’ont appris à faire tourner l’alambic avec eux. Nous ne parlions pas la même langue et pourtant j’ai eu une vraie connexion avec cette petite mémé !

Pour me remercier de les avoir aidé, elle m’a pris par la main en pleine nuit noire avec sa lampe à pétrole pour m’emmener dans le poulailler. Elle tenait à tout pris à m’offrir un de ces coqs ! Touchée par son geste, je me suis tout de même demandé où je pourrais bien le mettre dans Didier… mais non, ça place était toute trouvée ! Une place de choix dans le refuge où une bande de poulettes l’attendaient !

Yvan le propriétaire du refuge était tellement heureux, je me souviens encore de son sourire… Il m’a demandé de nommer notre coq, j’ai choisi « J’espère » un bon mot français qui me donne l’espoir d’y retourner un jour…

Ta plus belle rencontre ?

C’est vraiment complexe comme question… toutes les rencontres que j’ai pu faire sont belles, que cela soit des voyageurs, des vanlifers ou des locaux, elles m’ont toutes marquées d’une certaine manière.

Mais à y réfléchir un peu plus, je pense tout de suite à ma jolie bande de copains en camionnettes que j’ai rencontré par hasard sur un spot à Nauplie en Grèce. Pendant plusieurs semaines, nous avons formé une communauté de 23 personnes venant de tous les horizons (des français, des suisses, des allemands…). Nous étions liés par les mêmes envies : le voyage, les rencontres et le partage !

Nous avons même fait un convoi de 6 camions pour traverser le Péloponnèse, c’était complètement dingue !

Où pouvons-nous suivre ton aventure ?

Sur mon compte Instagram @un_electron_libre ou sur Facebook @unelectronlibreenvandrouille, j’y raconte toutes mes escapades !

Si on te propose d’échanger nos camions pour deux jours ?

Carrément, ça serait fun d’ailleurs et je pourrais abuser de votre salle de bain…

Quelle(s) musique(s) selon toi, devrions-nous ajouter à notre playlist de road trip ?

« Cocoon » – Hummingbird

« Tôt le matin » – Gael Faye

Une petite dernière pour la route, es-tu plutôt bandeau ou bonnet ?

Bandeau, c’est ma marque de fabrique, d’ailleurs je les tricote moi-même !

Et vous ?! Vous rêvez de partir vivre en van, mais vous n’avez pas de binôme pour vous lancer ? Comme Ludivine, foncez !

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